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Communiqués

23-11-2010

RESUME EXECUTIF



1 La pleine mise en œuvre de la Stratégie de Réduction de la Pauvreté s’opère dans un environnement de sortie de crise. L’exposé ci-dessous résume le Rapport d’évaluation de la mise en œuvre du DSRP, élaboré un an après l’obtention du point de décision.



CHAPITRE 1 : CONSOLIDATION DU DISPOSITIF DE MISE EN ŒUVRE DE LA STRATEGIE DE REDUCTION DE LA PAUVRETE (SRP)



2 Après l’adoption de la Stratégie de Réduction de la Pauvreté et l’obtention du point de décision de l’initiative PPTE, le Gouvernement a initié au mois d’avril 2009, l’élaboration d’une stratégie de communication de ce document. Cette stratégie qui visait à vulgariser le DSRP et à promouvoir un environnement favorable à sa mise en œuvre, a permis de sensibiliser les cibles retenues au respect de l’Accord Politique de Ouagadougou, à la consolidation de la paix, et au succès du processus électoral.



3 En août 2009, le décret régissant le cadre institutionnel de mise en œuvre de la SRP a été signé après son adoption en Conseil des Ministres. Ce Conseil dispose de trois organes qui sont le Comité de Supervision de la SRP, le Secrétariat Technique Permanent de la SRP et 10 Comités locaux de Suivi de la mise en œuvre de la SRP. Ensuite, sous le leadership du Ministre d’Etat, Ministre du Plan et du Développement, Président du Comité de Supervision de la SRP, les actions ci-après ont été menées : (i) élaboration de 34 plans d’actions sectoriels du 29 juin au 28 août 2009, (ii) installation des Comités locaux de suivi de la mise en œuvre de la SRP du 24 au 26 septembre 2009, (iii) nomination des membres du Comité de Supervision de la SRP et du Conseil National de Suivi de la SRP respectivement le 28 décembre 2009 et le 05 janvier 2010, (iv) organisation de la première réunion des Comités Locaux de suivi de la SRP du 12 janvier au 05 février 2010, (v) tenue de la première réunion du Secrétariat Technique Permanent le 09 février 2010, (vi) recrutement, le 4 mars 2010, des 10 coordonnateurs locaux de suivi de la mise en œuvre de la SRP à l’issue d’un processus très sélectif.



4 Les plans sectoriels ont servi de supports pour la préparation budgétaire 2010 de bon nombre de Ministères. Le système d’information du STP relatif aux activités financées par des lignes budgétaires et effectivement exécutées dans les plans d’actions prioritaires de la SRP est en train d’être mis en place. Par ailleurs, le Gouvernement est en train d’élaborer un Cadre de Dépenses à Moyen Terme (CDMT) tenant compte des priorités définis dans la SRP.



CHAPITRE 2 : RESULTATS DE LA MISE EN ŒUVRE DE LA STRAGIE DE REDUCTION DE LA PAUVRETE



2.1 Axe 1 : Consolidation de la paix, Sécurité des personnes et des biens et Promotion de la bonne gouvernance



5 En matière de Rétablissement de la paix et de l’harmonie entre les populations, près de 251 275 personnes ont été inscrites dans les registres d’état civil sur un total de 270 966 requêtes formulées dans le cadre de l’opération de reconstitution desdits registres. La relance du processus d’établissement des nouveaux titres d’identité a permis d’enregistrer 6 636 263 formulaires, soit environ 75,5% de la cible totale. En outre, 5 350 268 personnes âgées d’au moins 18 ans ont été inscrites sur la liste électorale provisoire publiée le 22 novembre 2009. Cette liste dégage un résiduel de 1 033 985 enrôlés à soumettre encore au croisement populaire. Le Conseil constitutionnel a délibéré le 19 novembre 2009 sur les déclarations de candidature à l’élection présidentielle et a validé 14 candidatures sur les 20 dossiers déposés. Enfin, plusieurs autres actions ont été menées dans les domaines de l’appui à la réinsertion des Personnes Déplacées Internes (PDI) et du soutien aux victimes de guerre, de la recherche opérationnelle, de l’éducation, des activités génératrices de revenus, de la mobilisation sociale, du dialogue national, avec l’implication de la société civile.

6 Concernant la restauration de l’autorité de l’Etat et le redéploiement de l’administration, les efforts du Gouvernement ont permis à fin 2008, le retour de 23 552 fonctionnaires et agents de l’Etat sur un total de 24 437. En 2009, 157 sur 162 autorités préfectorales ont été nommées et affectés dans les zones CNO, et la passation des charges avec les commandants de zone des FAFN a eu officiellement lieu. Le retour des personnels de l’Administration judiciaire et des personnels interministériels d’appui aux autorités judiciaires et pénitentiaires est achevé à 46%. Le redéploiement de l’Administration financière et fiscale est effectif dans les principales villes comme Bouaké et Korhogo et se poursuit progressivement dans les autres localités des zones CNO. S’agissant de l’unicité de caisse de l’Etat, plusieurs missions de sensibilisation ont été effectuées. Seule l’antenne du guichet unique de Bouaké a été ouverte en février 2009. La restauration de l’autorité de l’Etat et le redéploiement de l’administration se sont accompagnés du paiement d’une partie des primes d’installation, de la réhabilitation de plusieurs édifices publics et résidences, de l’équipement en moyens de mobilité, avec le soutien des partenaires au développement.

7 Le rétablissement de la sécurité pour tous et partout sur l’ensemble du territoire est soutenu par la mise en œuvre du 4ème Accord complémentaire de l’APO. La cérémonie marquant le début du déploiement des 8000 gendarmes et policiers des FDS et des FAFN sous le commandement du CCI, s’est déroulée le 05 mai 2009. Le déploiement de l’ensemble des hommes dans le cadre des brigades, commissariats et compagnies mixtes est donc en cours. La réhabilitation des casernes est en voie d’achèvement. L’étape suivante consistera à les équiper. La circulation des personnes et des biens est effective et une croisade contre le racket a été lancée par le Chef d’Etat Major des FANCI, le 28 décembre 2008. Les capacités en ressources humaines et en logistiques de la Police nationale ont été renforcées. En conséquence, les vols de véhicules sont en baisse constante depuis 2005, de même que les attaques à main armée qui se sont relativement stabilisées depuis 2008 (Source : Direction Générale de la Police Nationale).

8 Pour l’orientation et l’encadrement des ex-combattants, le Programme National de Réinsertion et de Réhabilitation Communautaire (PNRRC) est en cours. Sur un total de 32 777 ex-combattants profilés, il reste 11 877 à démobiliser, soit un taux d’absorption d’environ 64%. Concernant les ex-miliciens et membres des Groupes d’Auto-Défense le taux de démantèlement est de 46% (17 282 sur un effectif de 37 461). Sur la question des Grades des militaires des FAFN ayant appartenu aux FDS, 07 des 11 principaux textes ont été signés par le Président de la République en novembre 2009. La question de la restructuration des Forces de Défense et de Sécurité a fait l’objet d’un atelier à l’issue duquel une recommandation a été faite pour l’adoption d’une loi de programmation militaire et sécuritaire.



9 Dans le cadre de la promotion de la bonne gouvernance à tous les niveaux le Gouvernement a réactivé le Comité Interministériel à la Gouvernance et renforcé le cadre de pilotage de la politique nationale de promotion de la bonne gouvernance par l’élaboration d’un Plan national de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption pour la période 2010-2014. En plus, le Gouvernement a poursuivi les réformes dans les domaines de l’administration publique, de la justice et de l’économie. En matière de Justice, la mise en œuvre du DSRP s’est traduite par des actions visant (i) le rapprochement de la justice des justiciables par la construction et la réhabilitation d’infrastructures judiciaires, et (ii) l’amélioration des conditions de détention en milieu carcéral.



10 Les dépenses exécutées en 2009 au titre de l’axe 1 se chiffrent à 74,98 milliards de FCFA sur une prévision de 130,85 milliards de FCFA, soit un taux d’absorption de 57,3%. La contribution effective des partenaires au développement à la prise en charge des activités de l’axe 1 s’est élevée à plus de 13,56 milliards de FCFA. Les résultats ainsi obtenus montrent l’ampleur des efforts accomplis pour relever le premier défi critique identifié par le DSRP, à savoir « Sortir définitivement de la longue crise sociopolitique et militaire ». Toutefois, des lourdeurs et retards persistent dans l’exécution de certaines opérations importantes de l’axe 1, relatives aux questions militaires.

2.2 Axe 2 : Assainissement du cadre macro-économique

11 Conformément à ces engagements, l’Etat a entrepris plusieurs réformes d’ordre structurel et budgétaire, notamment dans les domaines de l’administration publique, du café-cacao, de l’énergie, de l’environnement des affaires. Ces réformes ont permis d’atteindre des résultats encourageants. Au niveau du secteur réel, l’environnement national favorable combiné à la bonne tenue de la production des principales cultures de rente et de l’extraction minière et pétrolière, a permis de réaliser un taux de croissance réel de l’économie de 3,8% en 2009. En ce qui concerne les finances publiques, la situation de trésorerie, est restée tendue tout au long de l’année 2009. Les dépenses de l’Etat s’élèvent à 2291,1 milliards FCFA, en baisse de 8,6 milliards FCFA par rapport au programme d’allègement de la dette. Ainsi, au regard des recettes et des dépenses de l’Etat, il se dégage un solde budgétaire négatif de 171,2 milliards représentant 1,6% du PIB contre un objectif attendu de 1,3%. La situation monétaire se caractérise par l’évolution de la balance des paiements et celle des avoirs extérieurs. Le solde global 2009 connaît une hausse de 127,7 milliards FCFA, correspondant à l’augmentation des avoirs extérieurs par rapport à son niveau de 2008. Concernant les avoirs extérieurs, ils se situent à fin décembre 2009 à 1 149,1 milliards FCFA, en hausse de 127,7 milliards FCFA par rapport au niveau de décembre 2008.

2.3 Axe 3 : Création d’emplois et de richesses par le soutien au monde rural et la promotion du secteur privé comme moteur de la croissance



12 Les résultats obtenus au regard des engagements pris restent insuffisants. Le développement des TIC et des infrastructures économiques a permis au nombre d’abonnés au réseau de téléphone mobile de passer de 36 027 en 1997 à 11 904 418 à la fin du 3ème trimestre 2009, soit une progression de plus de 329%, ce qui correspond à un taux de pénétration de 50,11%. En matière d’infrastructures routières, en 2009, les travaux ont porté sur l’aménagement, la réhabilitation et le renforcement des routes, la mise en œuvre de Programmes d’urgence, la construction et la réhabilitation d’ouvrages d’art (ponts) et d’hydraulique (buse, dalot, etc.), l’équipement des structures en charge de la route (AGEROUTE, SODASE), les études et programmes de développement routier et de réhabilitation des bacs. Concernant les services de Transports, des reformes ont été engagées en 2009 et se sont traduites par des actions de modernisation du secteur du transport. Par ailleurs, des actions de sensibilisation relatives à la sécurité routière, à la lutte contre le VIH/sida et le racket ont été initiées. Au niveau des mines, l’exploitation des gisements d’or existants se poursuit (Ity, Angovia, Affema, et Bonikro) et celle de la mine d’or Tongon est prévue le deuxième trimestre 2010 avec, en perspective, la création de près de 800 emplois directs. Les cartes géologiques de plusieurs départements ont été réalisées en 2009.



13 Le secteur privé a bénéficié, en 2009, de reformes pour améliorer l’environnement des affaires. Des actions ont été également menées pour soutenir ce secteur, et mettre en œuvre la politique nationale de la qualité. Au total, les efforts entrepris ont abouti à la création de 6520 nouvelles entreprises dont 73% d’entreprises individuelles et 17% de sociétés et de groupements d’intérêts économiques (GIE). Pour le secteur du Tourisme et de l’Artisanat, le passage du niveau de sécurité, selon les normes de l’ONU de 5 à 2 a permis à la Côte d’Ivoire d’enregistrer un croît des arrivées de touristes internationaux. Ce flux touristique est passé de 205 152 en 2008 à 231 000 en 2009. Le taux de croissance qui était de 8,86% de 2004 à 2006 est passé à 12,61% de 2008 à 2009. Au plan national les mouvements de personnes ont présenté une hausse considérable suite à l’effort politique pour la paix.



14 Relativement Développement rural et à l’Agriculture, les reformes engagées en 2009 ont porté essentiellement sur des actions spécifiques aux filières coton, café-cacao, sucre, anacarde, palmier à huile et hévéa. Elles ont visé l’amélioration de l’organisation et de la gestion desdites filières. Ces réformes portent sur (i) la restructuration, l’apurement des dettes et la fixation des prix pour la filière coton, (ii) la gestion des ressources communes et la sécurisation des revenus des producteurs pour la filière café-cacao, (iii) le renforcement des capacités des coopératives, les appuis directs aux producteurs, l’amélioration de la qualités des produits agricoles pour les autres filières y compris la filière du vivrier. Sur un coût global du programme d’urgence évalué à 17, 928 milliards de FCFA, seulement 6, 508 milliards de FCFA ont été mobilisés dans le cadre des différents projets. En matière de production animale, les actions réalisées en 2009 ont porté sur la conduite d’études, la construction-réhabilitation-équipements et le renforcement de capacités des acteurs de ce secteur.



15 Dans le cadre de la Sécurisation foncière, les actions menées en 2009 relativement à la mise en œuvre de la loi sur le Domaine Foncier Rural portent sur la sensibilisation des autorités et élus dans plusieurs localités, le renforcement des capacités techniques et matérielles des structures et acteurs en charge de la sécurisation foncière, et la délimitation des terroirs des villages. Les moyens pour la sécurisation du foncier rural restent insuffisants. Dans le domaine de l’emploi, le Gouvernement a élaboré et mis en œuvre plusieurs projets et programmes qui, en 2009, ont généré 6106 emplois directs dans les domaines de l’agriculture, des TIC, des routes, des industries alimentaires, chimiques et du bois. Toutefois, la non prise en compte de la méthode HIMO dans la législation ivoirienne en matière de travail affecte la performance dudit projet.



16 Les dépenses effectivement engagées au titre de l’année 2009 pour l’axe 3 s’élève à 105,03 milliards de FCFA soit un taux d’exécution de 67,87%. Ces dépenses se repartissent comme suit : 72,9 milliards de FCFA pour les infrastructures et les services de transports, soit un taux d’absorption de 63,5%, 21,14 milliards de FCFA pour l’agriculture, la nutrition et les ressources halieutiques, 8,2 milliards de FCFA pour la culture, 1,7 milliards de FCFA pour le Commerce, 972 millions de FCFA pour l’industrie et le secteur privé et 22 millions de FCFA pour les TIC. En somme, pour l’axe 3, les performances des réalisations en 2009 sont encourageantes, mais des efforts financiers importants doivent être accomplis pour impulser une amélioration significative des conditions de vie des populations bénéficiaires des programmes, ainsi qu’une amélioration qualitative des routes et voiries.



2.4 Axe 4 : Amélioration de l’accessibilité et de la qualité des services sociaux de base, préservation de l’environnement, promotion de l’égalité du genre et sécurité sociale



17 Dans le secteur Education/Formation, les principales actions concernent, pour l’enseignement primaire, la construction et la réhabilitation des édifices publics sur l’étendue du territoire, avec une forte concentration en zones Centre Nord et Ouest (plus de 85%), le recrutement et la formation d’instituteurs bénévoles, les dons de matériels didactiques et scolaires ainsi que la poursuite du Programme intégré de pérennisation des cantines scolaires. Ces efforts ont permis d’obtenir les résultats suivants : le rendement interne du système éducatif donne un taux brut d’admission au cours préparatoire première année de 76,9% en 2009 contre 70,6% en 2007. Quant au Taux brut de scolarisation, il est de 77,9% en 2009 contre 74,3% en 2007. Enfin, le taux d’achèvement du primaire est de 55,1% en 2009 contre 46,0% en 2007. Dans l’enseignement secondaire, très peu d’infrastructures ont été réalisées, et des contre performances importantes enregistrées. Pour y faire face, d’importantes mesures, relatives au traitement salarial et à la retraite, ont été prises par l’Etat. De plus, d’autres reformes ont été engagées dans le secteur.



18 Au niveau de l’alphabétisation, de façon générale elle est peu prise en compte dans les différents pôles de développement. Cependant des actions particulières sont observées dans certains pôles. Au niveau de l’enseignement technique et la formation professionnelle, certaines actions préparatoires à la mise en œuvre de la réforme de l’ETFP ont été programmées et réalisées partiellement ou en totalité pou un coût global de 2,82 milliards de FCFA. Les paiements en 2009 s’élèvent à 1,45 milliard de FCFA. Globalement, le niveau de réalisation est de 51,45%. De façon générale, ce niveau d’enseignement n’a pas enregistré d’actions d’envergure au titre de l’année 2009. En ce qui concerne l’Enseignement et la Recherche scientifique, les travaux du Programme de Décentralisation des Universités ont démarré, la construction et la réhabilitation d’édifices publics ainsi que la valorisation des résultats de la recherche ont été réalisées.



19 Dans le domaine de la Santé et du VIH/sida, les actions réalisées ont porté sur la construction de nouveaux édifices publics, l’acquisition de matériel et équipement sanitaires, le recrutement et la formation de personnels de santé, la réduction des arriérés de paiement de la Pharmacie de la Santé Publique (PSP), la prévention, la lutte contre les maladies et la prise en charge des malades. Ces actions ont permis d’atteindre des résultats encourageants. Entre autres, (i) les ratios en personnels ont évolué, (ii) les objectifs du PEV ont été atteints pour le BCG et le Penta 3, (iii) le nombre de patients sous traitement ARV a atteint 55.000 en 2009.



20 Le domaine de la protection sociale a été essentiellement marqué en 2009, par la poursuite de la lutte contre la traite des enfants et la recherche du bien-être des couches vulnérables. Ainsi des actions de sensibilisation, de renforcement des capacités technique et institutionnelle des acteurs de la lutte ont été menées. S’agissant du bien-être des couches vulnérables, les actions menées portent sur l’assistance sociale, notamment envers les enfants, la réhabilitation et l’équipement d’édifices des services sociaux dans les zones CNO.



21 Sur le plan de l’environnement, les activités en 2009 ont porté sur le ramassage des ordures ménagères. A cet effet, des projets de salubrité ont été initiés, notamment celui dénommé « ville propre » dans le pôle sud précisément à Abidjan. Ces projets ont permis de (i) veiller à la propreté des sites, (ii) aménager les espaces destinés au groupage des ordures ménagères, (iii) sensibiliser les populations à des opérations de salubrité. Plusieurs actions ont été entreprises pour améliorer le cadre de vie des populations. Il s’agit de la construction de latrines publiques achevées, de la construction de logements sociaux (en cours), la construction de claies à séchage de produits alimentaires. En matière de promotion du secteur forestier les activités réalisées concernent la réhabilitation d’édifices publics, en zones Centre, Nord et Ouest, le reboisement de 4 200 ha dont 3 000 ha dans le domaine rural et 1 200 ha en forêts classées, l’assainissement de l’environnement, la gestion des forêts, la préservation de la faune, le renforcement des capacités en ressources humaines et matérielles du Ministère des eaux et forêts.



22 En 2009, l’essentiel des activités dans le domaine de l’assainissement, de l’habitat et du cadre de vie a porté sur des études diagnostiques dont 3 sont en cours de validation. Les difficultés rencontrées sont celles liées à la trésorerie de l’Etat et à l’arrêt brutal des activités de prise en charge des dépenses réalisées en 2009.



23 Les actions menées pour l’accès à l’énergie électrique aux populations ont concerné l’intensification des extensions de réseau dans les zones périurbaines, notamment avec la mise en service, en 2009, de 65 localités. Outre les investissements réalisés pour l’exploitation d’énergie aucun ouvrage de production n’a été réalisé. En outre, les efforts de l’Etat et de ses partenaires ont porté sur l’assainissement de l’environnement financier, réglementaire et institutionnel du secteur de l’électricité dont les travaux entamés sont en cours de réalisation. L’Etat et ses partenaires ont également consentis des efforts pour la réalisation d’économies d’énergie. De plus, l’Etat a poursuivi ses efforts pour le développement du potentiel hydroélectrique et des centrales thermiques à gaz, à travers la signature de contrats commerciaux, de convention de financement, de protocole de construction avec des partenaires techniques et financiers. En outre, la réalisation des interconnections des réseaux électriques (Côte d’Ivoire/Mali, Côte d’Ivoire/Liberia-Sierra Leone-Guinée, Côte d’Ivoire/Ghana) est en cours. En matière d’extension du réseau électrique, 21,89 km de réseau MT, 104 km de réseau BT et 1 745 foyers EP ont été construits pour le transport et la distribution de l'énergie électrique.



24 En vue de renforcer la performance du secteur de l’eau et d’accroître l’accessibilité à l’eau potable, le Gouvernement a poursuivi les réformes institutionnelles et organiques entreprises dans ledit depuis 2006. Cela s’est traduit par le démarrage effectif des activités de l’Office National de l’Eau Potable (ONEP). En ce qui concerne l’approvisionnement des populations en eau potable, des activités de renforcement des capacités de production ont été menées en 2009, pour un montant cumulé sur la période estimé à 5 954 329 607 FCFA dont 1 201 845 050 FCFA en milieu urbain et 4 752 484 557 FCFA en milieu rural, ayant permis à 61% de la population d’avoir accès à une source d’eau sécurisée.



25 Les activités réalisées en matière de promotion de l’égalité de genre ont porté sur le renforcement des capacités techniques des acteurs nationaux et locaux de développement. Elles ont également porté sur le renforcement du cadre institutionnel et juridique de promotion du genre. Au titre des infrastructures et des équipements, le secteur enregistre la construction et l’équipement du centre de Prévention et d’Assistance aux Victimes de Violences Sexuelles (PAVVIOS) à Attécoubé, de même que l’octroie de 12 broyeuses de manioc aux coopératives de Bouaké, Sakassou, Grand Lahou, et Diakro.



2.5 Axe 5 : Décentralisation comme moyen de participation des populations au processus de développement et de réduction des disparités régionales



26 La décentralisation a enregistré la création de 253 collectivités territoriales, dotées des différents organes prescrits par les textes en vigueur. Le renforcement des capacités des acteurs locaux s’est réalisé et d’importantes rencontres ont été organisées avec l’appui du PNUD, la Coopération Technique Belge et l’Union Européenne. Toutefois, pour l’amélioration de la performance des activités des secteurs concernés par cet axe, la question relative à la faiblesse du financement devra être résolue. De même, le Gouvernement devra achever le processus du transfert effectif des compétences de l’Etat aux Collectivités Territoriales, toute chose qui leur permettrait de mieux accomplir leurs missions sur le terrain.

2.6 Axe 6 : Contexte international et intégration régionale



27 La Côte d’Ivoire, après avoir renoué avec la communauté financière internationale en août 2007 à travers la conclusion d’un programme d’assistance post conflit, a atteint le point de décision de l’initiative en faveur des pays pauvres très endettés en mars 2009. Les nouvelles directives adoptées par la Commission de l’UEMOA, sont en cours de transposition dans la législation nationale. En outre, le Gouvernement travaille à la préparation et à l’adoption de plusieurs textes de loi, décrets et arrêtés en matière de nomenclature budgétaire, de comptabilité et finances publiques. D’autres activités en lien avec la libre circulation des personnes et de biens au niveau régional, l’organisation à Abidjan de la 6ème foire de la CEDEAO, la réalisation de centres régionaux de transit aux postes frontaliers, et les APE sont en cours. Les dépenses effectivement engagées en 2009, de l’ordre de 3,9 milliards de FCFA, soit un taux d’absorption de 84,4%, ont été essentiellement consacrées au fonctionnement, à la réhabilitation et à l’équipement des chancelleries ivoiriennes à l’étranger.



CONTEXTE

28 En 2000, la Côte d’Ivoire, à l’instar de nombreux pays africains, s’est engagée dans le processus d’élaboration d’une Stratégie de Réduction de la Pauvreté (SRP). Le Gouvernement répondait ainsi au souci de disposer d’un cadre cohérent et consensuel de référence fixant les grandes orientations en matière de développement et de lutte contre la pauvreté.



29 Cet engagement du Gouvernement s’est matérialisé par l’élaboration du DSRP Intérimaire qui a été approuvé en mars 2002 par les Conseils d’Administration des Institutions de Bretton Woods. Cependant, la crise militaro-politique survenue en septembre 2002 a consacré la partition du pays et ruiné les espoirs de bénéficier de l’allègement de la dette.



30 La signature en mars 2007, de l’Accord Politique de Ouagadougou, a créé un contexte favorable à la restauration et à la consolidation de la paix de façon durable et encouragé le réengagement des partenaires au développement.



31 Ainsi, le Gouvernement a relancé l’élaboration du DSRP Final en décembre 2007, à travers un processus participatif et consensuel. Ce Document ainsi que le Programme Economique et Financier 2009-2011 ont été approuvés par les Conseils d’Administration des Institutions de Bretton Woods, les 27 et 30 mars 2009. Ces adoptions ont permis l’atteinte du point de décision dans le cadre de l’Initiative en faveur des Pays Pauvres Très Endettés (PPTE).



32 Ce Document, global dans sa portée et son envergure, marqué par un esprit de partenariat dans une perspective de moyen terme, est résolument orienté vers des résultats concrets. Il est le fruit des concertations entre les acteurs du développement et les populations dans les localités des pôles de développement, de l’exploitation des travaux d’études, des politiques sectorielles et de l’évaluation des programmes en cours.



33 Toutefois, la pleine mise en œuvre de la Stratégie de Réduction de la Pauvreté s’opère dans un environnement de sortie de crise marqué par l’étape du processus électoral, la réalisation de la démobilisation, du désarmement et de la réinsertion des ex-combattants et le redéploiement total de l’administration sur l’ensemble du territoire.



34 Le présent Rapport, élaboré un an après l’obtention du point de décision, vise à faire l’évaluation de la mise en œuvre de la Stratégie de Réduction de la Pauvreté. Il s’articule autour de 3 chapitres qui sont :

• la consolidation du dispositif de mise en œuvre de la Stratégie de Réduction de la Pauvreté ;

• les résultats de la mise en œuvre de la Stratégie de Réduction de la Pauvreté ; et

• le programme sectoriel de suivi des engagements pour l’année 2010.





CHAPITRE 1 : CONSOLIDATION DU DISPOSITIF DE MISE EN ŒUVRE DE LA STRATEGIE DE REDUCTION DE LA PAUVRETE (SRP)



35 Après l’adoption de la Stratégie de Réduction de la Pauvreté et l’obtention du point de décision de l’initiative PPTE, le Ministère d’Etat, Ministère du Plan et du Développement a initié au mois d’avril 2009, l’élaboration d’une stratégie de communication de ce document. En outre, en août 2009, il a fait adopter par le Gouvernement, le projet de décret relatif au cadre institutionnel de la mise en œuvre de la SRP. Enfin, le Ministre d’Etat, Ministre du Plan et du Développement a donné des instructions au Secrétariat Technique Permanent de la SRP pour qu’il prépare les activités préalables au suivi de la mise en œuvre de la SRP, comme l’élaboration de la matrice d’actions prioritaires de la SRP.

Pour une communication sociale autour de la Stratégie de Réduction de la Pauvreté



36 Dans la perspective de la vulgarisation du DSRP et de la promotion d’un environnement favorable à sa mise en œuvre, une stratégie de communication a été élaborée à partir d’avril 2009, puis validée au cours d’un atelier qui s’est tenu du 18 au 21 août 2009 à Agboville.



37 Cette stratégie a retenu 5 cibles essentielles qui sont :

a. les représentants de l’Etat et des collectivités territoriales, en charge de la définition et de l’exécution des politiques de développement ;

b. les médias, pour leurs capacités de diffusion de l’information ;

c. la société civile, pour son rôle de veille et d’éveil des consciences ;

d. les partenaires au développement, pour leur accompagnement dans le processus de développement ; et

e. les populations, principales bénéficiaires, pour leur adhésion et implication.



38 En outre, cette stratégie a recommandé l’utilisation des principaux médias comme la presse écrite, la télévision, la radio, l’Internet et les canaux socio traditionnels basés sur la communication interpersonnelle. Ainsi, pour chaque étape du processus, des actions de communication ont été initiées à travers des articles de presse, l’édition et la distribution de près de 5 000 exemplaires du DSRP lors des ateliers nationaux et régionaux, le passage à des émissions radiotélévision, ce qui a permis d’assurer la couverture par les médias de l’ensemble des activités réalisées en 2009.



39 De plus, des actions de communication spécifiques ont été orientées vers les personnes qui détiennent illégalement des armes, les invitant à les déposer conformément à l’Accord Politique de Ouagadougou. Les leaders politiques ainsi que les medias ont eux aussi été invités à appliquer les codes de bonne conduite signés dans le cadre des élections et de la consolidation de la paix. De même, les populations ont été invitées à jouer leur partition dans le processus d’enrôlement.

Mise en route d’un cadre institutionnel pour le suivi de la mise en œuvre de la Stratégie de Réduction de la Pauvreté



40 Le cadre institutionnel est régi par le décret n° 2009-258 du 06 août 2009, portant création, attributions, organisation et fonctionnement du Conseil National de Suivi de la SRP. Ce Conseil dispose de trois organes qui sont le Comité de Supervision de la SRP, le Secrétariat Technique Permanent de la SRP et 10 Comités locaux de Suivi de la mise en œuvre de la SRP.

41

Après l’adoption du décret par le Conseil des Ministres, le Ministre d’Etat, Ministre du Plan et du Développement, Président du Comité de Supervision de la SRP a procédé à l’installation des Comités locaux de suivi de la mise en œuvre de la SRP. Cette cérémonie d’installation a enregistré la participation de plus d’une centaine d’experts et s’est déroulée en présence du Chef de Mission de la Commission de l’Union Européenne, du Coordonnateur des activités opérationnelles du Système des Nations Unies, du Représentant Résident du FMI et du représentant du Directeur des Opérations de la Banque Mondiale lors d’un atelier du 24 au 26 septembre 2009 à Yamoussoukro.



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