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LE CANCER, PROCHAIN FLÉAU DE L’AFRIQUE
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AVEC LA PROGRESSION DE L’ESPÉRANCE DE VIE, DE PLUS EN PLUS DE
CITOYENS DU CONTINENT MEURENT DE LONGUES MALADIES

Plusieurs éminents cancérologues africains et français ont participé ce mardi 3 février 2015 à une journée de conférence sur le cancer en Afrique au Palais des congrès à Paris dans le cadre du Congrès mondial des traitements anti-cancéreux (Icat 2015).
Ils tirent la sonnette d’alarme.
« EN 2020, ON ESTIME que 20 millions de nouvelles personnes seront atteintes par le cancer dont 7,5 millions dans des pays qui réa-lisent moins de 5 % de la croissance mondiale, explique le professeur David Khayat, chef du service d’oncologie médicale de l’hôpital de la Pitié Salpêtrière. Demain, ce sera une maladie des pays pauvres et en développement. » Pour cet éminent cancérologue français, la cancé-rologie africaine manque encore cruellement d’infrastructures de traitement, de moyens de radiothérapie, de chirurgiens compétents, d’oncologues, de ressources pour acheter les traitements. Mais le principal défi est certainement la prise de conscience des décideurs politiques.

Dans certains pays africains, les pouvoirs politiques commencent à se saisir de la question. « Seize mille jeunes filles ont été vaccinées contre le papillomavirus (cancer de l’utérus), explique le Dr Raymonde Goudou Coffie, ministre ivoirienne de la Santé. Le président de la République a aussi pris un décret portant interdiction de fumer dans les lieux publics et nous avons mis en place un passeport de santé. »

Le Gabon, le Nigeria, le Kenya et la Zambie sont dotés de centres de traitement anti-cancéreux et de centres de radiothérapie. Pour faire baisser le coût des traitements, des négociations ont commencé avec les grands laboratoires pharmaceutiques. Le suisse Roche a signé avec la Côte d’Ivoire une convention pour offrir une thérapie ciblée à 5 000 femmes atteintes d’un cancer du sein entre 2015 et 2020. Des lignes de crédits sont également disponibles à l’OMS. Mais tout
cela est encore insuffisant pour faire face à une maladie en pleine progression.


La part de la santé dans les budgets étatiques en Afrique, malgré l’engagement
pris d’atteindre 15 %, est souvent inférieure à 5 %. « Les coûts de prise en charge du cancer sont très importants en matière de traitements, hospitalisation, transport des patients, sans compter les effets économiques (arrêts de travail, perte de productivité...) », indique le professeur Jean-Jacques Zambrowski, qui se rend régulièrement en Afrique pour des programmes de coopération.

Négociations avec les laboratoires. En 2012, près de 850 000 personnes ont été atteintes de cancer en Afrique. Plus de 25 % des cas sont dus à des maladies infectieuses chroniques liées à une mauvaise hygiène, à un manque d’accès à l’eau... Les études épidémiologiques prévoient 1,2 million de nouveaux malades d’ici à 2030. Si des mesures adéquates de prévention ne sont pas prises rapidement, le cancer pourrait faire un million de morts. « Les patients se présentent à un stade tardif de développement de la maladie car il n’y a pas de politique générale de dépistage. De ce fait, le taux de rémission complète oscille entre 10 et 25 % quand il atteint de 55 à 60 % dans les pays du Nord, explique le professeur Charles Gombé, chef du service de cancérologie du centre hospitalier et universitaire de Brazzaville (CHU). Les 45-55 ans sont les plus affectés avec une prédominance de femmes. Les organes les plus touchés sont le col de l’utérus, le sein, le foie, la prostate, la peau. » Une fois dépistés, il est très onéreux pour les patients de se soigner. « Une chimiothérapie, radiothérapie et les médicaments complémentaires peuvent coûter jusqu’à 800 euros par mois quand le salaire moyen est de 100 euros, ajoute le professeur Gombé. Il est impossible pour un ménage d’y faire face s’il n’y a pas une prise en charge. »

En France, Jacques Chirac a lancé le premier Plan cancer en 2003. De l’autre côté de la Méditerranée, beaucoup de pays n’ont pas encore de
programme de lutte contre une maladie en passe de devenir la première cause de souffrances devant le sida.

La Ministre pour finir a présenté le nouveau programme santé de son ministère, un nouveau concept dénommé « MA SANTÉ, MA VIE », qui est un passeport de la santé étalé sur trois ans, avec trois déclinaisons, dont justement le premier est « le passeport pour la santé ». Il consiste en une prise de conscience des ivoiriens, qu’il doivent s’occuper de leur santé, et ne pas attendre d’être malade pour aller vers les structures de santé. Objectif, faire beaucoup de sport, surveiller son alimentation trop riche en huile, manger sainement et sortir de la sédentarité pour prévenir les risques de cancer, de diabète et les infarctus du myocarde.
Avec le « PASSEPORT POUR MA SANTÉ» chaque ivoirien doit prendre conscience que sa santé est précieuse, et donc qu’il faut la prendre en charge.
L’autre grand projet du ministère de la santé de Côte d’Ivoire présenté lors de cet colloque est le projet du Centre National de Radiothérapie et d’Oncologie Médicale.
Ce nouveau service selon la ministre doit venir en dernier lieu pour les patients quand il n’y a plus rien à faire, "Nous devons nous aider nous même à améliorer notre santé" a-t-elle conclut.

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