Abidjan relance SARA, son salon de l’agriculture pour attirer les investisseurs
query_builder 25-02-2015
Salon de l’Agriculture de Paris, le ministre ivoirien de l’Agriculture a annoncé, lors d’une conférence de presse que le pays abriterait de nouveau SARA en avril après sa suspension en 1999
Première puissance agricole d’Afrique de l’Ouest, la Côte d’Ivoire relance en avril son Salon de l’Agriculture suspendu depuis 1999 avec l’espoir d’attirer des investisseurs étrangers, a annoncé mercredi à Paris le ministre ivoirien de l’Agriculture, tel que le rapporte l’AFP.
"La sous-région cela fait 300 millions d’habitants" a souligné Mamadou Sangafowa Coulibaly à Paris, évoquant la communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), invitée à l’événement qui se tiendra du 3 au 12 avril à Abidjan, après 16 ans d’interruption en raison de la division du pays et des violences.
"Nous voulons tirer avantage de la croissance de notre agriculture pour attirer des investisseurs, partager nos expériences et que nos coopératives et nos producteurs puissent accéder au marché", a-t-il indiqué à la presse en marge du Salon international de l’Agriculture.
L’objectif principal de la Côte d’Ivoire est d’attirer des transformateurs qui viendront aider le pays à valoriser sur place ses principales productions, en croissance de 9% par an sur les trois dernières années pour les cultures de rentes, dont le cacao, et de 25% pour les cultures vivrières.
"Nous transformons à peine 20% de ce que nous produisons", a insisté le ministre.
La Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de cacao avec 1,7 million de tonnes en 2O14 (40% du marché) a déjà convaincu une entreprise française d’installer un site de fabrication de chocolat dans le pays: la première usine Cémoi sera inaugurée en mai.
M. Coulibaly espère en encourager d’autres à faire de même et multiplie les contacts à Paris, sur le Salon de l’Agriculture.
"Nous accueillons déjà des entrepreneurs de Chine, d’Inde, notre économie est relancée, le cadre macroéconomique assaini, il y a des opportunités pour les entreprises françaises", plaide-t-il.
M. Coulibaly a cité également les besoins de consommation intérieure, telle la production de riz (1,3 million de t, qui doit être portée à 1,6 million de t pour répondre aux besoins) ou le lait et la viande, dont le pays est déficitaire.
Depuis l’arrivée au pouvoir du président Alassane Ouattara en 2011, la Côte d’Ivoire "a créé un million d’emplois répertoriés, dont 633.000 dans l’agriculture qui représente les deux-tiers" de la population active, selon le ministre.
Le Maroc invité d’honneur du Salon de l’agriculture d’Abidjan
Le Maroc sera l’invité d’honneur de la 3ème édition du Salon de l’agriculture et des ressources animales d’Abidjan (SARA), qui se tiendra du 3 au 12 avril prochain dans la capitale ivoirienne, en présence du ministre Marocain de l’Agriculture et de la pêche maritime, Aziz Akhannouch. La visite que le Roi Mohammed VI a effectuée en Côte d’Ivoire, en février 2014, et la dernière visite au Maroc du président ivoirien Alassane Ouattara "ouvrent de nouvelles perspectives de développement de la coopération avec ce pays frère".
Pour le Salon International de l’Agriculture et des Ressources Animales d’Abidjan (SARA), le pays attend 250.000 visiteurs.
Pour dresser un bilan des activités menées par le ministère de l’agriculture en vue du développement du secteur de l’agriculture en Côte d’Ivoire, en 2014 en Cote d’Ivoire, pour la filière café-cacao, Plus de 1360 milliards de FCFA distribués aux producteurs en 2014 et de grandes actions sont prévues en 2015 : «Dans le cadre de la recherche de financements additionnels pour la mise en oeuvre du PNIA, tout en faisant la promotion du SARA 2015, des missions ont été effectuées en Europe, en Arabie Saoudite et au Maroc.
Ces missions ont été couronnées de plusieurs résultats positifs, avec d’une part, l’obtention d’accords de financement pour un montant global de 111,86 milliards F.CFA avec l’Union Européenne (39,360 milliards) et la Banque Islamique de Développement (72,5 milliards), et d’autre part, la signature d’Accords de Coopération Agricole avec le Maroc et le Fonds Saoudien de Développement, pour l’organisation et le sponsoring du SARA 2015.
En plus des actions menées pour la mobilisation des financements du PNIA, d’autres événements majeurs ont été organisés, en vue de créer des opportunités de partenariat entre les différents acteurs Nationaux et Internationaux du secteur agricole, avec notamment le Forum investir en Côte d’Ivoire, la Journée Nationale du Chocolat et le Salon International des Equipements et des Technologies de Transformation de l’Anacarde (SIETTA 2014).
Concernant les filières coton, anacarde, café et cacao, le ministre de l’Agriculture a expliqué que des réformes ont démarré en 2014 et elles vont se poursuivre tout au long de l’année 2015 : «S’agissant du Processus général de Réforme des filières, sur le plan institutionnel, les filières du Café- Cacao, du Coton et de l’Anacarde ont été réformées avec pour résultats, la création de deux Conseils qui sont déjà opérationnels.
Si la filière coton a pu obtenir le Décret de reconnaissance de son Interprofession en 2014, celui du Café-Cacao et de l’Anacarde est encore dans le processus de sa mise en place ; le résultat du Recensement des Exploitants et des Exploitations Agricoles (REEA) qui est en cours, en facilitera l’aboutissement en 2015. En outre, une dizaine d’autres filières ont connu de grandes avancées au cours de l’année 2014 et la mise en place de leurs Interprofessions sera réalisée courant premier semestre de 2015 .
S’agissant de la filière café-cacao, les effets positifs induits de la réforme de cette filière, acquis en 2013, se sont consolidés et même améliorés en 2014.
Avec une production record de 1 746 204 tonnes de fèves de cacao de meilleure qualité et 104 766 tonnes de café vert marchand, ces résultats ont connu des hausses par rapport à la campagne précédente, avec les prix garantis relativement meilleurs, ayant permis de procurer des revenus globaux aux producteurs, de 1 309,65 milliards (soit 20,51% de hausse) pour le cacao, et de 64,32 milliards pour le café (soit 1% de hausse malgré les cours en baisse sur le marché international).
Selon le ministre Sangafowa Coulibaly, l’ensemble des productions agricoles a connu une hausse significative en 2014. Un atelier bilan est prévu courant février 2015 en vue d’actualiser toutes les statistiques du secteur agricole en Côte d’Ivoire.p
